Extraits d’une vie ordinaire 

Entre des souvenirs absents et d’autres plus obscurs qui hantaient mes pensées, il y avait ces ombres logées en moi. Des ombres qui m’habitaient discrètement un peu comme on habite une chambre mansardée. Un jour, j’ai choisi de les laisser glisser sous mes doigts jusqu’au clavier de mon ordinateur et de les partager. 

C’est sous la forme de douze  saynètes parfois intimes, souvent empreints d’humour que sont retracés quelques moments d’une vie sans doute moins ordinaire que le titre choisi ne le laisserait à penser. 

Dans « Extraits d’une vie ordinaire » resurgissent des histoires vraies qui subsistaient parfois enfouies dans ma mémoire (1). Je les rapporte telle qu’elles se sont inscrites dans le fil de ma vie.

(1)   Les souvenirs ne sont pas des vérités exhumées de l’Histoire, mais seulement ce avec quoi chacun reconstruit son récit. (Georges Bernaerts)

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CUPIDON

De l’apprenti sorcier à l’oiseau de proie

Subir les flèches de Cupidon conduit à des expériences tendres, passionnelles, coquines ou douloureuses. Ici, quatre histoires courtes commencent par « l’innocente cruauté des premiers amours ».
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Badou, l'enfant venu d'ailleursBadou, un enfant venu d’ailleurs

Je ne sais que peu de choses de la vie de l’enfant qui, jusqu’à ses huit ans, fut baigné de l’Afrique.
Je l’ai connu ici amené par son père: en seconde noce, il avait épousé une femme de chez nous.
Je ne sais rien de ce qu’était sa vie avant et j’ignore tout de celle qui s’ouvre à lui désormais.

Je sais pourtant qu’il a changé un peu la mienne !

Premier portrait

Une petite voix qui semble s’excuser des sons qu’elle émet,
Un visage toujours incliné vers le sol, comme par un front trop lourd,
Des yeux qui, furtivement, croisent votre regard puis se baissent à nouveau,
Et le corps mince et sec comme une herbe sauvage.

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Jacques Deprince, tout simplement

Portrait d’un grand artiste dont le destin d’artiste fut de rester dans l’ombre. Internationalement réputé pour ses talents d’artisan restaurateur, ses propres créations sont cependant toujours restées confidentielles.

Un jour, Jacques m’a ouvert les portes de son atelier (ou plutôt  devrais-je dire de son antre). L’homme autant que le lieu dans lequel sont nées ses oeuvres méritaient de lui faire une place ici. Avant de nous quitter, il m’a autorisé à vous parler de lui et de son antre ainsi qu’à vous présenter quelques unes de ses oeuvres

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Jacques Deprince 19/07/1933 – 31/07/2022

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